Le marché de la dermo-cosmétique confirme sa dynamique en 2025, avec 22 % d’influenceurs actifs supplémentaires et un impact médiatique renforcé.
La dermo-cosmétique tire son épingle du jeu en 2025
Le dernier rapport de la plateforme Launchmetrics met en lumière l’évolution du Media Impact Value® (MIV) des marques. Après une croissance significative de 43 % en 2024, celui-ci a ralenti de 5 % en 2025.
Le MIV® attribue une valeur monétaire à chaque publication, interaction ou article afin d’évaluer l’impact réel d’une marque et de comparer l’efficacité des stratégies marketing. L’étude analyse les performances par source (influenceurs, célébrités, médias, partenaires, contenus propriétaires) et identifie les leviers générant le meilleur retour sur investissement.
Face à ce ralentissement, la dermo-cosmétique se démarque par sa forte dynamique.
Rendre la science accessible grâce aux créateurs de contenu
Cette croissance s’explique par le recours croissant des marques de dermo-cosmétique aux créateurs de contenu, qui rendent leurs produits plus accessibles et compréhensibles.
Elle se traduit par une hausse de 22 % du nombre d’influenceurs actifs dans le secteur en un an.
Qui domine le segment dermo-cosmétique ?
La Roche Posay occupe la première position du segment avec un impact médiatique de 382 millions de dollars.
La Roche Posay fait partie de la division Beauté Dermatologique de L’Oréal, qui a généré plus de 7 milliards d’euros en 2024. Avec un portefeuille complet, elle répond à tous les besoins dermatologiques, du soin quotidien aux problématiques plus spécifiques.
CeraVe se positionne en deuxième place avec un impact de 242 millions de dollars. La marque qui appartient également à L’Oréal, affiche une croissance de 35 % sur un an pour son impact influenceurs.
Ces résultats s’expliquent notamment par le partenariat avec Charli D’Amelio. L’impact moyen généré par l’influenceuse atteint 143 000 dollars par publication, soit 13 fois supérieur à la moyenne des autres créateurs de la marque.
Marque emblématique de la K-Beauty, TIRTIR occupe la troisième position avec un impact de 162 millions de dollars, soutenue par un positionnement hybride soin-maquillage.
Son produit phare, le Mask Fit Red Cushion, est un fond de teint à haute couvrance, formulé avec des actifs comme la niacinamide, la propolis rouge ou les extraits d’hibiscus.
Extension du positionnement dermo-cosmétique aux autres segments
La crédibilité des soins scientifiques profite à d’autres catégories : le MIV augmente de 44 % pour le capillaire et 40 % pour le maquillage, contre seulement 10 % pour les soins classiques.
Le capillaire adopte une approche de skinification avec des routines structurées et des actifs ciblés pour la santé et la protection capillaire.
Le maquillage évolue vers des formules multifonctions intégrant anti-âge, protection UV ou réparation de la barrière cutanée.
Enjeu réglementaire : la nécessité de la preuve
Cette multiplication des bénéfices soulève un enjeu majeur : les marques doivent pouvoir les démontrer.
Les autorités réglementaires renforcent progressivement leur cadre face à l’utilisation croissante des allégations cosmétiques. L’enjeu pour les marques sera de pouvoir établir, mesurer et documenter leurs revendications, quelle que soit la catégorie de produits concernée.
