Selon WWD et Reuters, Coty discute actuellement d’une cession séparée de ses deux branches principales : le luxe (Gucci, Burberry, ou Hugo Boss) et le grand public (CoverGirl, Bourjois et Rimmel).
Chaque division pourrait être vendue à un acheteur différent.
La division luxe semble la plus courtisée, avec des acteurs comme Interparfums qui auraient déjà montré un intérêt pour la parfumerie avec Burberry et Hugo Boss, selon WWD.
Le segment grand public, en difficulté depuis plusieurs trimestres, reste moins attractif. Ses marques historiques, comme CoverGirl ou Max Factor, peinent à se réinventer face à une concurrence plus agile. Malgré des améliorations sur le digital et l’e-commerce, le groupe reste encore trop dépendant des circuits traditionnels. Cette position ralentit sa capacité à capter pleinement les nouvelles tendances, notamment auprès des consommateurs les plus jeunes.
Cette réflexion stratégique intervient dans un contexte de tension pour le groupe.
L’action Coty a perdu près de 30 % de sa valeur depuis le début de l’année, tirée vers le bas par des résultats jugés décevants. En parallèle, le groupe a annoncé la suppression de 700 postes dans le monde, dans le cadre de son plan de transformation All-In To Win, qui devrait permettre une économie estimée à 370 millions de dollars sur les exercices 2026 et 2027.
En mars, Coty a également cédé sa participation dans la marque SKKN by Kim à Skims, illustrant déjà une volonté de désengagement d’actifs jugés non prioritaires.
Du côté des marchés, la réaction a été immédiate. L’action a gagné plus de 11 % après la publication des premières informations.
Plusieurs analystes estiment que la division luxe seule pourrait être valorisée bien au-dessus de ce que reflète actuellement la capitalisation du groupe.
Rien n’a été confirmé officiellement par Coty. Le groupe semble vouloir tester la réaction du marché et des potentiels acquéreurs afin de préparer le terrain pour une annonce plus formelle dans les mois à venir.
